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Domaine Lapierre

Lapierre dans le journal de Montréal

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Presse 16.08.16

Lapierre dans le journal de Montréal

Le p’tit maudit Morgon de Lapierre

visuel
L’histoire d’amour avec le Morgon des Lapierre au Québec a probablement débuté avec le millésime 2009.
À l’époque, la critique avait été à tel point élogieuse que le vin n’avait pratiquement pas eu le temps de toucher les tablettes de la SAQ. Même qu’au moment d’y goûter à bouteille découverte, il m’avait presque laissé sur ma faim. Ça ne m’a pas empêché d’en encaver plusieurs bouteilles, tant la version sulfitée que l’on reconnaît avec son petit « S » en contre-étiquette, que la version nature marquée, elle, par un « N ».
Le secret dans le Morgon des Lapierre, si je peux me permettre de prétendre qu’il en existe un, c’est l’exquise beauté du fruit couplé à une structure élégante, un fond racé et, surtout, une accessibilité déconcertante. Et ce, à tout âge. Parce que oui, du Bojo, comme on dit dans le jargon, ça peut vieillir en beauté. Voyez la preuve ici.
Le prix n’a pas cessé de grimper. C’est vrai. Vous êtes nombreux à me l’avoir signifié. Il n’en reste pas moins qu’à 32$ et des poussières, étant donné le taux de change avec l’euro et les marges de la SAQ, ça reste « accessible » pour tout amateur qui se respecte. Dites-vous qu’on est loin des prix condescendants de la Bourgogne ou, malheureusement, de ceux de plus en plus de cuvées du Jura. Il ne faut pas s’attendre à du grand vin, mais je vous défie de trouver un autre rouge qui se laisse boire aussi bien (aussi vite aussi…) et qui donne autant de plaisir à ce prix.
Et ce 2015, il est comment?
Le genre de bibine contagieuse sur laquelle on s’emporte si rapidement qu’on n’a presque pas le temps de se rendre compte combien c’est bien ficelé. Du gamay tout propre. Des parfums qui gagnent en intensité. Une matière nourrie, presque voluptueuse, mais qui reste fine, aérienne, souple, presque facile, riche et finement définie.
Au moment d’écrire ces lignes, on en trouve dans plus de 80 succursales SAQ au Québec. Servir frais, autour de 13-14 degrés, après 30-40 minutes d’aération en bouteille épaulée ou un passage rapide en carafe. Il pourra vous donner du plaisir sur 10 ans sans soucis, voire plus. Avec le poulet grillé, c’était divin! En cela, il se rapproche du 2009 et du 2005, deux grands millésimes chez les Lapierre. Un grand coup de cœur à ne pas manquer!
Morgon 2015, Domaine Marcel Lapierre
32,25$ – Code SAQ 11305344
Note : ****  $$$ ½
Source : Journal de Montréal